80 % de la population egyptienne soutient le général et ses 500.000 soldats appelés à former un barrage au mouvement des frères musulmans. Qui sommes-nous pour nous mêler à la politique intérieure d'un pays d'Afrique du Nord ? Nos hommes politiques européens, ou les représentants de l'Amérique du Nord n'ont-ils pas fait assez de conneries à se mêler de ce qui se passait en Irak par exemple, en Lybie et ailleurs. S'il ne s'agit pas de défendre les intérêts des grandes compagnies pétrolières implantées ici ou là dans des pays qui ne profitent pas eux-mêmes des retombées économiques, du moins la population elle-même, je ne dirais pas que les dirigeants de ces dits-pays ne bénéficient pas de largesses dispensées à titre de récompenses afin de fermer les yeux, quel est alors le but de manifester notre désapprobation concernant la politique intérieure de tel ou tel pays ?

Et en matière de religion, et de culture, nos hommes politiques doivent faire preuve de discernement et de réflexions avant de se lancer dans des joutes verbales  vides de sens. Que ce soit Moscovici, ou le ministre des Affaires Etrangères, ces messieurs ne savent pas de quoi ils parlent et le ton pontifiant de Fabius est risible lorsqu'il se targue de donner des conseils quant à la poursuite de ce conflit interne à l'Egypte.

Les français attendent de leurs dirigeants qu'ils s'occupent des affaires de la France. Les graves difficultés dans lesquelles nous sommes plongés exigent que ces femmes et hommes politiques retroussent leurs manches plus vite que ça et travaillent d'arrache-pied à traiter nos problèmes avant de se mêler une nouvelle fois des politiques intérieures de pays assez "grands" pour se rebeller chez eux. Mais voilà, il y a toujours des grandes gueules pour l'ouvrir alors que leur trottoir n'est pas balayé et ça a toujours existé ; n'y a t'il rien à faire de plus important que donner aux français le nécessaire et plus pour vivre ?